291
C’est la force de l’amour
de rendre si vulnérable,
fillette.
290
Le gout du muscat
comme un refrain du temps
289
C’est pas parce que tu portes une robe
que tu peux parler pour nous
288
A propos des prénoms qui reviennent, ou pas :
– Une pensée pour les Gérard du futur.
[Dam – 19h34]
287 Dimanche
Nos regards inquiets
vers ces musiques anciennes
lire plus…
286
De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.
[Fernando Pessoa ou Fernando Sabino]
285
L’amour
en même temps
c’est et ce n’est pas
pour rigoler
284
La pluie livre l’automne
sous pli fermé
elle attrape les oiseaux
dans ses filets de brume
la montagne se retire
283
Certains se souviennent de tout,
d’autres se rappellent par bribes,
quelques uns oublient au fur et à mesure.
Personne ne raconte la même histoire.
282
Pour voir ce renard
presque à portée de main
traverser le chemin
vif flamboyant
sauvage
Encore
281
Tara Fares
Victoria Marinova
et les autres
blessures sans fin
dans la chair de toutes
280 Dimanche
Le premier pas
C’est toujours la même histoire, le plus dur est de prendre la décision, ensuite c’est facile, il suffit de suivre le mouvement. Étape par étape.
Elle n’est jamais simple à prendre, on examine les arguments, on passe par plusieurs stades, on balance d’un côté puis de l’autre, on tente même la fuite.
On sait pourtant que la plupart du temps poser la question est déjà y répondre. lire plus…
279
Sou um guardador de rebanhos
Je suis un gardien de troupeaux.
Le troupeau ce sont mes pensées.
Et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec mes yeux et avec mes oreilles
Et avec mes mains et mes pieds
Et avec mon nez et ma bouche.
Penser une fleur c’est la voir et la sentir
Et manger un fruit c’est en saisir le sens. lire plus…
278
On est encore pieds-nus
mais ce n’est qu’une question de jours
la nuit gagne du terrain
277
L’amour est de l’eau de roche,
fillette.
276
Nous simplifions notre vision des choses pour mieux les comprendre,
bien tenté.
275
La musique semble être toujours
la bonne réponse
274
Nous vivons comme cela pour équilibrer le monde,
qu’il n’y ai pas pénurie d’excès.
Sarah (repas du dimanche – 15h26)
273 Dimanche
La paresse me gagne
la paresse a gagné
272
Sois toi-même !
Mais qui serais-je d’autre ?
271
D’où vient le bleu de la mer ?
Sinon des caravanes
Qui roulent sous le gréement des vagues lire plus…
270
Le vent dans les voiles
les traces des nuages
les danses des feuillages
notre besoin de ciel
269
Ne pas regarder
dans le back office
le bad score
de lisibilité
de la poésie
268
Le plaisir d’entendre à la radio des mots rares,
ils voudraient ouvrir un pan de mémoire,
mais hésitent sur l’historique,
où entendions-nous parler de cénobite et d’anachorète ?
267
Parfois je pense à Romy Schneider,
j’entends sa voix, son accent,
ce timbre, son regard.
Elle fascinait déjà la petite fille.
Elle me semble maintenant aussi puissante qu’un oxymore,
l’image de la force fragile.
266 Dimanche
Le vertigineux pouvoir des mots
Il y a peu, dans différents domaines
beaucoup de mots ont débrouillé
des nœuds intérieurs lire plus…
265
L’automne de demain
est encore vert
la mauve encore fleurie
les papillons d’été
264
L’œil joueur,
il prend son verre
d’un geste ample,
le coude levé,
le sourire satisfait
d’un acteur italien.
263
Rester là
juste
regarder la mer
Quelques jours de vacance,
retour aux alentours de 262/265
257
Ne jamais se quitter fâchés,
dit l’ancienne,
on ne sait jamais.
256
On se croit tranquille,
puis un texte se dessine.
On ne sait pas trop ce que l’on espère,
qu’il s’en aille vite,
ou qu’il s’installe.
255
Aux premières lueurs de l’automne
le soleil mord encore la peau
les saisons se mélangent les pinceaux
254
Fillette,
L’amour interpelle, interroge, s’enquiert,
il pose beaucoup de questions.
S’épanouit dans les eaux claires
253
Pensez-vous que le soleil ne se lèvera pas,
si vous n’ajustez pas personnellement le réveil matin ?
(Tarot Osho)
252 Dimanche
Fillette,
Le proverbe dit qu’on ne te reprendra pas tout ce que tu as dansé.
On ne te reprendra pas non plus tout ce que tu as appris.
Je me souviens très bien comment cela a commencé.
Aux toilettes. lire plus…
251
– Je trouve ta phrase sibylline ! Et même sept byllines !
(Zabou – Chez Jacques – 23h31)
250
# le métier
Quelqu’un dit qu’elle est diariste,
elle ne trouve pas le mot très magnifique.
Elle préfère celui connoté à la paysannerie,
et dépose l’annonce.
“Journalière cherche emploi dans les mots.”
249
Plusieurs jours que je vois
le même papillon
butiner la même fleur.
Pilier de bar.
248
Je voudrais vivre là
dans ce petit matin frais
ensoleillé
le côté gai de la force
qui entre dans les veines
Septembre est un mois doux
247
A la radio :
Un tableau vendu 450 millions de dollars
-Pourquoi ris-tu ?
-Que faire d’autre ? Pleurer ?
– …
-L’acheter ?
246
Avis de passage de l’automne
début d’embrasement
on allume plus tôt
mais c’est encore l’été
245
C’est la merde
C’était bien mieux avant
C’est de pire en pire
Mais où va-t-on ?
On va où on veut
où on peut
on va lire plus…
244
243
Déjà opère la magie
du pays du matin calme
242
Perdre parfois
d’autres fois retrouver
ou ne pas
La plupart du temps
finalement
tout est à sa place
241
BLEU
Quotidien / N°052
Faut du génie pour se lever, se laver, respirer dans l’métro, retenir son souffle devant les belles images, ajouter son nom sur la liste sans devenir fou.
Pour peindre ou écrire, faut de la chance.
lili frikh in Bleu
240
# le métier
La plupart du temps, n’avoir rien à dire,
parfois plus rien à lire,
rarement rien à écrire.
239
Tu préfères voyager autour du monde toute ta vie
ou passer un quart d’heure sur la lune ?
Tu préfères n’avoir que du chocolat à manger
ou être privé pour toujours de sel et de sucre ?
Tu préfères les personnes qui se réjouissent pour toi
ou celles qui te jugent ?
238 Dimanche
Une chose peut se targuer de m’exaspérer,
débonnaire équanime, s’il en est,
je perds cependant patience face à ceux qui œuvrent au chaos.
Ou tout au moins le souhaitent. lire plus…
Chaque écrivain a sa propre réalité de l’affaire d’écrire
Fragments confits 20
Ça brasse
les mots, les images, les vents
sans savoir où aller
quelle autorisation se signer
vers quelle destination
ça brasse
les cœurs, l’esprit, les ventres
sans savoir que penser
ni même ce que l’on ressent
quelle suite donner
ça brasse
les idées, les certitudes, les valeurs
sans plus savoir ce que l’on sait
tout le monde en même temps
apprendrait à nager
Si ça vous dit
ICI, ma part de confinerie, je vous lis le dernier épisode des ruines de la future maison
Merci d’avoir partagé ces moments 🙂
Haïku d’après-midi
Le temps se fait long
l’ennui gagne les campagnes
on scrute le ciel
Fragments confits 19
Une parole commune des femmes aux alentours
toutes le disent
nous ne regretterons pas les bises
Fragments confits 18
L’incertitude est planétaire
il va falloir en revenir avec du nouveau
aura-t-on assez d’imagination
saurons nous faire la liaison
l’incertitude reste planétaire
Vous pouvez répéter la question ? 10

Si ça vous dit
ICI, ma part de confinerie, je vous lis Les ruines de la future maison – Episode 9

Murmures dans l’oreillette
Là haut très loin
un croissant pâle
Un oiseau a oublié
une plume dans le ciel
[Estelle Fenzy in La minute bleue de l’aube – Editions La part commune]
Fragments confits 17
Sans doute compterons nous
à partir de là où nous sommes
Chaque écrivain a sa propre réalité de l’affaire d’écrire
291
C’est la force de l’amour
de rendre si vulnérable,
fillette.
290
Le gout du muscat
comme un refrain du temps
289
C’est pas parce que tu portes une robe
que tu peux parler pour nous
288
A propos des prénoms qui reviennent, ou pas :
– Une pensée pour les Gérard du futur.
[Dam – 19h34]
287 Dimanche
Nos regards inquiets
vers ces musiques anciennes
lire plus…
286
De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.
[Fernando Pessoa ou Fernando Sabino]
285
L’amour
en même temps
c’est et ce n’est pas
pour rigoler
284
La pluie livre l’automne
sous pli fermé
elle attrape les oiseaux
dans ses filets de brume
la montagne se retire
283
Certains se souviennent de tout,
d’autres se rappellent par bribes,
quelques uns oublient au fur et à mesure.
Personne ne raconte la même histoire.
282
Pour voir ce renard
presque à portée de main
traverser le chemin
vif flamboyant
sauvage
Encore
281
Tara Fares
Victoria Marinova
et les autres
blessures sans fin
dans la chair de toutes
280 Dimanche
Le premier pas
C’est toujours la même histoire, le plus dur est de prendre la décision, ensuite c’est facile, il suffit de suivre le mouvement. Étape par étape.
Elle n’est jamais simple à prendre, on examine les arguments, on passe par plusieurs stades, on balance d’un côté puis de l’autre, on tente même la fuite.
On sait pourtant que la plupart du temps poser la question est déjà y répondre. lire plus…
279
Sou um guardador de rebanhos
Je suis un gardien de troupeaux.
Le troupeau ce sont mes pensées.
Et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec mes yeux et avec mes oreilles
Et avec mes mains et mes pieds
Et avec mon nez et ma bouche.
Penser une fleur c’est la voir et la sentir
Et manger un fruit c’est en saisir le sens. lire plus…
278
On est encore pieds-nus
mais ce n’est qu’une question de jours
la nuit gagne du terrain
277
L’amour est de l’eau de roche,
fillette.
276
Nous simplifions notre vision des choses pour mieux les comprendre,
bien tenté.
275
La musique semble être toujours
la bonne réponse
274
Nous vivons comme cela pour équilibrer le monde,
qu’il n’y ai pas pénurie d’excès.
Sarah (repas du dimanche – 15h26)
273 Dimanche
La paresse me gagne
la paresse a gagné
272
Sois toi-même !
Mais qui serais-je d’autre ?
271
D’où vient le bleu de la mer ?
Sinon des caravanes
Qui roulent sous le gréement des vagues lire plus…
270
Le vent dans les voiles
les traces des nuages
les danses des feuillages
notre besoin de ciel
269
Ne pas regarder
dans le back office
le bad score
de lisibilité
de la poésie
268
Le plaisir d’entendre à la radio des mots rares,
ils voudraient ouvrir un pan de mémoire,
mais hésitent sur l’historique,
où entendions-nous parler de cénobite et d’anachorète ?
267
Parfois je pense à Romy Schneider,
j’entends sa voix, son accent,
ce timbre, son regard.
Elle fascinait déjà la petite fille.
Elle me semble maintenant aussi puissante qu’un oxymore,
l’image de la force fragile.
266 Dimanche
Le vertigineux pouvoir des mots
Il y a peu, dans différents domaines
beaucoup de mots ont débrouillé
des nœuds intérieurs lire plus…
265
L’automne de demain
est encore vert
la mauve encore fleurie
les papillons d’été
264
L’œil joueur,
il prend son verre
d’un geste ample,
le coude levé,
le sourire satisfait
d’un acteur italien.
263
Rester là
juste
regarder la mer
Quelques jours de vacance,
retour aux alentours de 262/265
257
Ne jamais se quitter fâchés,
dit l’ancienne,
on ne sait jamais.
256
On se croit tranquille,
puis un texte se dessine.
On ne sait pas trop ce que l’on espère,
qu’il s’en aille vite,
ou qu’il s’installe.
255
Aux premières lueurs de l’automne
le soleil mord encore la peau
les saisons se mélangent les pinceaux
254
Fillette,
L’amour interpelle, interroge, s’enquiert,
il pose beaucoup de questions.
S’épanouit dans les eaux claires
253
Pensez-vous que le soleil ne se lèvera pas,
si vous n’ajustez pas personnellement le réveil matin ?
(Tarot Osho)
252 Dimanche
Fillette,
Le proverbe dit qu’on ne te reprendra pas tout ce que tu as dansé.
On ne te reprendra pas non plus tout ce que tu as appris.
Je me souviens très bien comment cela a commencé.
Aux toilettes. lire plus…
251
– Je trouve ta phrase sibylline ! Et même sept byllines !
(Zabou – Chez Jacques – 23h31)
250
# le métier
Quelqu’un dit qu’elle est diariste,
elle ne trouve pas le mot très magnifique.
Elle préfère celui connoté à la paysannerie,
et dépose l’annonce.
“Journalière cherche emploi dans les mots.”
249
Plusieurs jours que je vois
le même papillon
butiner la même fleur.
Pilier de bar.
248
Je voudrais vivre là
dans ce petit matin frais
ensoleillé
le côté gai de la force
qui entre dans les veines
Septembre est un mois doux
247
A la radio :
Un tableau vendu 450 millions de dollars
-Pourquoi ris-tu ?
-Que faire d’autre ? Pleurer ?
– …
-L’acheter ?
246
Avis de passage de l’automne
début d’embrasement
on allume plus tôt
mais c’est encore l’été
245
C’est la merde
C’était bien mieux avant
C’est de pire en pire
Mais où va-t-on ?
On va où on veut
où on peut
on va lire plus…
244
243
Déjà opère la magie
du pays du matin calme
242
Perdre parfois
d’autres fois retrouver
ou ne pas
La plupart du temps
finalement
tout est à sa place
241
BLEU
Quotidien / N°052
Faut du génie pour se lever, se laver, respirer dans l’métro, retenir son souffle devant les belles images, ajouter son nom sur la liste sans devenir fou.
Pour peindre ou écrire, faut de la chance.
lili frikh in Bleu
240
# le métier
La plupart du temps, n’avoir rien à dire,
parfois plus rien à lire,
rarement rien à écrire.
239
Tu préfères voyager autour du monde toute ta vie
ou passer un quart d’heure sur la lune ?
Tu préfères n’avoir que du chocolat à manger
ou être privé pour toujours de sel et de sucre ?
Tu préfères les personnes qui se réjouissent pour toi
ou celles qui te jugent ?
238 Dimanche
Une chose peut se targuer de m’exaspérer,
débonnaire équanime, s’il en est,
je perds cependant patience face à ceux qui œuvrent au chaos.
Ou tout au moins le souhaitent. lire plus…