1/6/19

Note combien tu aimes ramasser la lumière
à l’autre bout de la terre
dans la coupelle pleine de tes yeux note
que tu sais bousculer le soleil et la mer sur tous les compas

note bien que tu es gourmand et qu’aux gourmands la vie ne sait pas mentir
que tu aimes et qu’aux amants la vie ne sait pas refuser

Note bien que le meilleur moyen de traverser le temps
n’est pas une voile mais un avion
que les nuages se fendent comme l’obscurité
quand on la débite en tranches
que tout devient possible quand plus rien ne compte
et que même le sommeil n’est plus qu’une rumeur lointaine
à laquelle nul ne t’oblige à répondre.

Note bien que rien ne résiste à
l’étincelle.

[Adeline Baldacchino in Notes – poèmes – Editions du Douayeul – (via Michel Fievet)]